Euroméditerranée, la locomotive urbaine de Marseille

D’abord des chiffres pour mesurer l’immensité de la tâche. Euroméditerranée, c’est un terrain de jeu de 480 hectares, qui s’étend sur une frange de 1,6 km, ce qui en fait la plus grosse opération de rénovation urbaine d’Europe. Ce ne sont pas moins de 7 Mds€ d’investissements publics et privés cumulés attendus, l’arrivée de 38 000 nouveaux habitants, la création de 35 000 emplois. Euroméditerranée, ce sont près de 120 opérations – achevées, en cours de construction, de montage ou en projet – qui vont de l’aménagement des espaces publics et des voiries à la livraison de nouveaux équipements culturels, de loisirs, de santé, de formation, en passant par les nombreux sujets immobiliers. Pêle-mêle, cinq projets structurants de commerces (des Terrasses du Port jusqu’au projet de refonte du marché aux puces), plus d’une trentaine d’opérations dans le résidentiel allant de la restructuration de la rue de la République à la création d’un concept d’éco-quartier sur l’îlot Allar, pour y créer à terme 16 000 logements neufs et 6 000 réhabilités. Sans oublier le million de m² de bureaux et activités, dont 400 000 m² déjà réalisés, qui devrait fleurir sur le littoral portuaire. Et sans compter les nombreux aménagements des infrastructures et des espaces publics. Le dernier en date n’est autre que le recul de 400 mètres de l’autoroute A7 et la création d’une nouvelle entrée de ville autour de la Porte d’Aix. « La coupure de l’autoroute A7 est l’un des projets d’aménagement les plus emblématiques d’Euroméditerranée et l’un des plus attendus des marseillais », a souligné Guy Tessier, le président d’Euroméditerranée le jour de l’inauguration des nouveaux aménagements. Après l’enfouissement de la passerelle de l’A55 et la réalisation du tunnel le long de la façade maritime jusqu’au J4, Marseille tourne la page du « tout-voiture », qui avait amené deux autoroutes à se jeter dans le centre-ville de la cité phocéenne.