L’art s’empare 
des bureaux

Quand Fleur Pellerin s’est emparée du sujet « 1 immeuble, 1 œuvre », elle n’a pas beaucoup bataillé pour rassembler l’industrie immobilière autour de sa cause. Des férus d’art, des collectionneurs compulsifs, des mécènes ou tout simplement des amateurs de création, il s’en ramasse à la pelle dans notre secteur. La nouveauté tient plutôt dans le mode opératoire – mixant public/privé – et dans la vocation. « Grâce à ce programme inédit, l’art se rapprochera toujours plus de nos concitoyens sur leur lieu de vie ou de travail. L’art apportera le beau autant qu’il créera du lien et fera grandir un sentiment d’appartenance à un espace partagé », a tancé la ministre de la Culture et de la Communication dans son discours inaugural. Autour d’elle et de sa charte, Fleur Pellerin a rassemblé treize grands noms de l’immobilier, promoteurs et investisseurs, qui s’engagent à « faire appel à un artiste par commande ou achat d’une œuvre existante » pour leurs immeubles. Pour Laurent Dumas, président d’Emerige et l’un des signataires de cette charte, cette initiative représente « une ouverture formidable pour l’ensemble de la profession d’être associé au ministère de la Culture pour réaliser des immeubles qui contiendront tous une œuvre d’art. Pour Emerige, ce n’est pas quelque chose de nouveau. Mais aujourd’hui, il y a quelque chose de symbolique. Ce partenariat, c’est la concrétisation d’une pensée profonde que nous avons que l’art doit adoucir, apaiser et améliorer les relations entre les différentes populations ».