Le logement, maladie du capitalisme ?

Le logement, responsable de tous les maux ? Depuis bientôt un demi-siècle et l’appel de l’abbé Pierre de l’hiver 1954, on parle de crise du logement en France. Toutes les politiques, ou presque, ont essayé. En vain. Les tensions du marché sont vives. Elles « s’expriment par une hausse régulière des prix depuis 2015 suivant un rythme à trois temps : stimulée par les conditions de crédits, la demande alimente l’activité ; l’offre se resserre progressivement ; les prix de l’immobilier ont progressé régulièrement », souligne le Crédit foncier dans sa dernière note de conjoncture. Les tensions sur les prix des logements anciens se manifestent de manière très différenciée selon les territoires. Après la crise de 2008/2009, le rythme d’évolution des prix des logements anciens d’Île-de-France s’est démarqué de celui des autres régions assez rapidement, suivi toutefois par la région Rhône-Alpes qui fait preuve d’une belle vitalité grâce à son attractivité économique et son dynamisme démographique. Après une pause relative de l’évolution des indices de prix de 2011 à 2015, leur progression s’est à nouveau accélérée dans ces deux régions, et en particulier dans les agglomérations de Paris et Lyon où l’incapacité de l’offre à satisfaire les afflux de demandes a poussé les valeurs à la hausse rapide, poursuit l’établissement financier. Une offre qui peine à décoller sur l’ensemble de l’Hexagone. Après un pic en 2017, la production de logements s’est repliée progressivement puis plus nettement depuis un an avec moins de 410 000 mises en chantier sur 12 mois glissants contre 437 600 au plus fort en 2017.