Les acteurs cotés toujours plus communicants sur la performance énergétique de leurs actifs

Les acteurs cotés du bâtiment communiquent toujours plus et mieux sur la performance énergétique de leurs actifs immobiliers. Tel est l’enseignement majeur qui ressort du baromètre 2010 du reporting sur l’éco-performance des bâtiments, publié par Novethic avec le soutien de l’Ademe. En quatre ans, l’étude note de nettes progressions dans les pratiques de reporting, notamment chez deux des trois acteurs ciblés : les promoteurs et les foncières. Les premiers obtiennent désormais une note moyenne de 65 %, soit une hausse de 23 % par rapport à l’édition précédente, et 75 % d’entre eux s’engagent à atteindre le niveau BBC-Effinergie pour la totalité de leur production. Pour ce qui est des foncières, la note moyenne passe de 26 % à 49 %, mais les écarts entre les acteurs se creusent (72 points d’écart entre le premier et le dernier). « Certains semblent encore négliger les enjeux du Grenelle de l’Environnement », souligne ainsi l’étude. Face à ces deux acteurs, les gestionnaires d’actifs immobiliers semblent clairement à la traine : ils obtiennent une note moyenne de 31,5 %. « Les trois quarts d’entre eux restent silencieux sur la performance environnementale de leurs actifs immobiliers et la meilleure note de cette catégorie (56 %) ne correspond qu’à la 6e meilleure note chez les foncières. »
Malgré cette ombre au tableau, Novethic constate que les entreprises du panel ont globalement une connaissance de plus en plus large des performances énergétique de leur patrimoine. « On trouve par exemple des bilans carbones exhaustifs et des audits énergétiques (8 des 15 foncières en ont réalisé). » Mention spéciale pour Gecina, qui affiche un objectif de 40 % de réduction des consommations énergétiques de son patrimoine d’ici 2016. Pour l’heure, elles ne sont que six foncières à se fixer de tels objectifs. « Le lien entre la performance environnementale des biens immobiliers et leur valorisation financière est prévu par les acteurs du marché, mais pas encore confirmé par les statistiques, faute de recul suffisant », poursuit l’étude. Un dernier point qui a son importance car la qualité environnementale des bâtiments comme élément sensible de leur valeur future est clairement intégrée dans les positionnements stratégiques des entreprises analysées. «  Un décalage important apparaît donc entre l’état du marché et la vision qu’ont les experts immobiliers de ce qu’il devrait être demain », conclut Novethic.