« Aujourd’hui, seuls LEED et BREEAM peuvent se targuer d’une véritable notoriété mondiale »

Business Immo Green:Le référentiel de certification LEED est l'outil d'évaluation de la qualité environnementale des bâtiments le plus utilisé au monde. Quelles sont les tendances futures ?
Alfonso Ponce:En 2010, la part de projets hors États-Unis enregistrée auprès du GBCI (Green Building Certification Institute), l'organisme indépendant qui gère la certification LEED sous mandatement de l'USGBC (US Green Building Council), l'organisme qui détient la marque et qui en est le garant, atteint 49%. L'USGBC accompagne ce mouvement d'internationalisation de deux façons : premièrement, en traduisant ses référentiels en langue chinoise, espagnole et française. Ainsi, il est par exemple désormais possible de passer l'examen de certification de compétences LEED-AP en français. Deuxièmement, en dénationalisant ses outils à travers le travail de la LEED international Round Table à laquelle siège Bureau Veritas et Deloitte. Cette instance a pour objet d'établir des principes d'équivalence (ou Alternative compliance paths) pour chaque pré-requis et requis dans LEED (exemple RT2005 > ASHRAE 90.1). On trouve cette tendance vers des outils génériques au sens d'outils ne se référant plus uniquement aux normes et pratiques constructives de tel ou tel pays également chez BREEAM et chez le DGNB allemand, c'est une tendance de fond qui viendra perturber le développement de l'écolabel européen.