À l’approche du nouveau cycle, opportunités en vue

La hausse drastique des taux d’intérêt opérée par la Banque centrale européenne (BCE) au cours des 18 derniers mois a eu un effet immédiat et profond sur les marchés immobiliers français. Selon ImmoStat, le montant global des investissements en immobilier d’entreprise réalisés en 2023 dans l’Hexagone s’élevait à 11,6 Mds€, une chute brutale de 57 % par rapport à l’année précédente et d’autant plus préoccupante qu’elle s’est accélérée au cours d’un 4e trimestre où seulement 2,5 Mds€ ont été engagés (-61 %).
« Il y a eu une désaffection claire de la plupart des investisseurs pour le produit immobilier », avançait le mois dernier auprès de Business Immo Olivier Ambrosiali, directeur général adjoint, en charge du pôle Vente et Investissement de BNP Paribas Real Estate Transaction France. Rappelant que l’immobilier « était considéré depuis une dizaine d’années comme une valeur refuge pérenne et rapportant la meilleure profitabilité, à un moment où l’obligation à terme était à zéro, voire négative », de sorte qu’il offrait aux investisseurs des rendements qui « incitaient beaucoup de gens à accepter d’abaisser la prime de risque », il soulignait que « la remontée des taux directeurs, des taux financiers et de l’OAT a ouvert la possibilité d’investir dans des classes d’actifs plus rémunératrices, avec un rapport risque/rendement supérieur à celui proposé par l’immobilier ». Publié à l’occasion du dernier Simi, le 34e Baromètre MSCI, réalisé en association avec BPCE Solutions immobilières auprès d’un panel d’investisseurs dont le patrimoine immobilier combiné dépasse les 280 Mds€, révélait d’ailleurs que 61 % des répondants anticipent une diminution de leurs allocations immobilières en 2024, contre seulement 7 % qui prévoient de les augmenter.