Le groupe Lamotte dégaine le bois « Made in Bretagne »

Le programme immobilier Horizons bois, imaginé par l’architecte Thierry Soquet et porté par le promoteur Lamotte, préfigure d’une révolution dans la filière du bois français. Conçu principalement dans ce matériau, le projet s’élève sur 12 niveaux dans la ZAC EuroRennes. L’immeuble présente un plancher mixte bois-béton en résineux, d’une surface de 5 555 m². L’ossature et les étages inférieurs sont composés de bois issus de feuillus, choisis pour leurs résistances mécaniques. Le bois est présent partout et se distingue par son origine, « Made in Bretagne ». Issu de la filière locale, il est transformé dans des sites de préfabrication les plus proches possible du lieu de construction. L’objectif est de réduire l’empreinte carbone du projet, de la conception jusqu’à l’utilisation. Le bâtiment permettra aux utilisateurs des 53 logements de réduire leurs factures d’énergie à l’aide d’une isolation optimisée en laine de bois, ou grâce à l’utilisation de panneaux photovoltaïques. Horizons bois sera d’ailleurs labellisé Bâtiment passif (Passivhaus) et vise le label E+C-.  « Ce type d’opération mixte est moins développé en province ; il répond à une demande des villes, des aménageurs et surtout de nos clients, explique Antoine Botrel, directeur d'agence du Groupe Lamotte à Rennes. Avec cette expérimentation à grande échelle, nous cherchons à anticiper les nouvelles normes thermiques et énergétiques qui apparaîtront en 2020 et à comprendre l’ensemble des enjeux liés à la construction bois. Ce prototype doit nous permettre d’envisager les contraintes liées à la grande hauteur, aux matériaux de construction, sur le bureau, sur le logement avec une mixité des usages, et sur une seule opération. Une fois les travaux totalement réalisés, l’idée est de dupliquer le concept sur d’autres opérations mixtes ou non mixtes. » L’opération aura nécessité un investissement global d’environ 22 M€. Le cabinet d’architecture de Thierry Soquet – Architecture Plurielle – résidera dans une partie des 1 500 m² de bureaux du projet, dont les travaux débuteront en 2020, pour sortir du bois 18 mois plus tard.