[ITW/VIDEO] "Nous avons proposé 250 M€ d’économies sur les APL"

Business Immo: Quelles économies préconisez-vous ?
Michel Piron: Dans un système centralisé comme le nôtre, le sommet de l’Etat demande des économies indifférenciées. Les ministres appliquent (et répliquent) la consigne. A la fin, on passe un grand coup de rabot sur tout sans tri (ou si peu) entre les interventions de l’Etat. Résultat : on réduit et on déstabilise tout sans reconfigurer le système. C’est la limite (et trop souvent l’échec) de l’approche comptable macro-budgétaire.
L’autre méthode, celle du ciseau, exige un diagnostic beaucoup plus précis sur l’efficacité du système et une identification des postes plus particuliers où des économies se justifient. C’est ce que nous avons essayé de faire dans le cadre très limité du groupe de travail sur les aides personnelles au logement (APL). Nous avons constaté alors que des économies étaient possibles sur les aides aux étudiants. Dans ce domaine, certaines de ces aides constituent de vrais effets d’aubaine.
Le groupe de travaille a recommandé de mieux cibler l’APL étudiants et de la moduler en fonction de trois critères : le revenu des parents, l’éloignement géographique et les cas de rupture familiale. Nous estimons que cette approche pourrait générer une économie annuelle de 180 M€, sans pénaliser la grande majorité des bénéficiaires actuels.
Nous avons identifié quelques autres pistes, ce qui nous a conduit à proposer 250 M€ d’économies au total. Mais nous n’avons pas pu aller plus loin après dix-huit auditions et onze réunions