C. Clamageran

Encore un décideur qui est tombé dans l’immobilier presque par accident.
Christophe Clamageran, au sortir de son école de commerce (ESLSCA) et de ses obligations militaires, va tester ses capacités de commercial au sein d’Olivietti sur la Côte d’Azur. Mauvaise pioche. En 1987, la grande firme italienne n’est plus l’école de vente encensée durant ses études. L’apprentissage dure une petite année, « le temps de découvrir ce que je ne voulais pas faire ». Son père banquier le met alors en contact avec l’une de ses relations d’affaires, un certain Jean-Michel Andrieu, patron du cabinet de conseil en immobilier d’entreprise Auguste-Thouard. Christophe Clamageran entre par la petite porte, négociateur Activité sur le secteur Nord de l’Ile-de-France, avant de passer ensuite par la case Bureau, secteur Nord/Est. « J’ai appris l’immobilier sur le terrain », rappelle-t-il. Et le terrain se durcit dès 1991 avec la grande crise qui frappe le secteur immobilier. « Je me durcis également ». En désaccord avec la politique des dirigeants de l’époque, il quitte brutalement Auguste-Thouard fin 1992 et  rejoint un autre cabinet de conseil : Jean Thouard. Il suit Jean-Marc Rödel et Philippe Leignel, devient le patron de la ligne Bureau et restructure parallèlement les équipes Activités. Christophe Clamageran est associé dans l’aventure. « Associé surtout aux pertes ! Nous avons traversé des années difficiles où j’ai découvert la complexité de diriger et d’animer des équipes dans la tempête », se souvient-il. En dépit de ces années creuses au niveau des transactions, il se découvre une nouvelle vocation de manager. « J’ai surtout réalisé que je n’étais pas un bon broker. Je n’arrive pas à vendre une histoire à un client sans dire la vérité sur l’immeuble. J’ai compris qu’il fallait que je sorte rapidement du métier de la transaction ».