Malgré la tourmente, l’hôtellerie a le vent en poupe

« Pendant la pandémie de Covid-19, les hôteliers français ont beaucoup souffert de la fermeture de leurs établissements, mais ils ont été très soutenus par l’État, les bailleurs et les banquiers, explique Sami Mendil, Head of Investment Properties et Senior Director chez CBRE Hotels. Ils ont donc pu traverser cette crise sans que l’on ait de gros dégâts à déplorer, ce qui a permis à l’hôtellerie tricolore de profiter de plusieurs phénomènes à la conjoncture d’une reprise assez rapide du marché, à commencer par le revenge travel. » Car la levée des restrictions sanitaires s’est indéniablement accompagnée d’une envie forte de voyages pour de nombreux Français. Dès avril 2022, les hôteliers  sont ainsi parvenus à retrouver un RevPAR moyen supérieur de 7 % à celui de 2019, selon le cabinet E-Axess SpotPilot. « Nous avons explosé les compteurs en 2022, que ce soit en matière de taux d’occupation, de prix moyen ou de rentabilité, alors que même le 1er trimestre avait été fortement impacté par le variant Omicron », se félicite Sarah Carbonel, Partner chez Turenne Capital. Et ce qui était alors perçu comme un rebond s’est révélé au cours de la dernière année une réelle tendance de fonds, abonde Nicolas Ponson, cofondateur ainsi que co-CEO de Redman Hospitality, et qui, à ce titre, porte la triple casquette de promoteur/investisseur/exploitant : « On s’aperçoit que le rebond observé depuis l’an dernier en matière d’exploitation se prolonge et que l’hôtellerie est même assez florissante aujourd’hui. » Aussi, pour Dominique Ozanne, président d’Hova Hospitality, « l’année 2022 a été au-delà des espérances pour l’hôtellerie européenne – et c’est toujours le cas sur le 1er trimestre 2023 –, avec un retour aux performances de 2019 en termes de RevPAR et certains pays d’Europe du Sud, la France compris, qui ont mieux performé encore. »