[ITW] « La France avait besoin d’une impulsion pour améliorer la collaboration entre les différents acteurs spécialistes de la ville durable »

Business Immo: Qui est à l’initiative d’Astainable® ? Quels en sont les partenaires ?
Pierre Berger: Astainable® est né de la prise de conscience des pouvoirs publics que nombre d’entreprises françaises disposent de solides savoir-faire contribuant à la ville durable, et que ceux-ci seraient utiles un peu partout où les villes croissent de manière exponentielle. Encore faut-il que ces entreprises, de toute taille, se rassemblent pour proposer leurs compétences selon une approche systémique, globale, la seule qui donne tout son sens à la ville durable à la française parce qu’elle englobe la mobilité en passant par l’énergie, la construction durable, la gestion de l’eau ou des déchets... C’est dire si elle représente un vivier énorme d’emplois en France – plusieurs centaines de milliers. C’est en partageant ce constat que le ministère du Commerce Extérieur et la direction générale du Trésor, ont eu l’idée de financer – dans le cadre de l’initiative Vivapolis – un démonstrateur numérique de ville durable à la française. C’est un outil pionnier et interactif qui nous projette dans une réalité urbaine virtuelle et met en scène l’excellence de l’offre made in France pour la ville durable à l’international. Nous avons répondu à cet appel à projets des pouvoirs publics en constituant un club industriel d’entreprises contributrices à la ville durable, avec différents niveaux d’implication. Tout d’abord, le consortium Astainable®, composé d’Eiffage, d’Egis, société française leader dans l’ingénierie, et d’Engie, acteur global de l’énergie. Un second cercle réunissait des acteurs reconnus dans leurs domaines, tels que la société de transport par câble Poma, le cabinet Pierre Gautier Architecture, la société Enodo, spécialiste des maquettes urbaines virtuelles interactives, ou encore Suez Environnement (ex-Safège). Enfin, le dernier cercle regroupait 16 pôles de compétitivité et clusters français, ce qui nous a permis de toucher de nombreuses PME que nous ne connaissions pas forcément. Nous avons ainsi eu accès aux adhérents des pôles, soit plus de 2 000 acteurs économiques de toute taille, qui pouvaient manifester leur intérêt pour le projet chaque fois que nous émettions un besoin de technologie, sous forme de process ou de produits. Cela a fonctionné, et plus de 340 solutions françaises pour la ville durable sont intégrées à l’outil, dont 60 % proviennent de PME-PMI.