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14 octobre 2003 | 22:00 CET

Christopher Armon-Jones, président de Drivers Jonas

IHI : quel est votre positionnement sur le marché ? Christopher Armon-Jones : « Notre démarche s’inscrit dans une volonté de délivrer un service de qualité à nos clients. Nous ne cherchons ni à devenir le n°1 mondial ou européen, ni à se spécialiser sur un métier. Pour preuve, nous essayons d’équilibrer les chiffres d’affaires des différentes activités de Drivers Jonas. Sur un chiffre d’affaires annuel de près de 44 millions de livres, le pôle transaction représente 21% de l’activité du cabinet, l’aménagement du territoire 21%, les services à la construction 25%, la gestion 18% et l’expertise 15%. Notre gamme de métiers couvre toute la vie d’un produit immobilier et permet de partager notre savoir-faire avec nos clients. »   IHI : Quel regard portez-vous sur l’évolution du métier de conseil en immobilier d’entreprise et comment vous positionnez-vous par rapport à vos confrères ?
Ch. A-J :
« La période est à la fusion des grands cabinets, comme l’exemple récent du rachat d’Insignia par CB Richard Ellis. Nous pensons qu’aujourd’hui, ces opérations sont guidées par une logique d’actionnaires, visant à améliorer la rentabilité d’une société grâce à des économies d’échelle. Le plus souvent, ces fusions ne sont pas forcément réalisées dans l’intérêt des clients ou des équipes opérationnelles. Notre philosophie va à l’inverse de ce type de raisonnement. Notre stratégie de développement répond à la demande de notre clientèle. Drivers Jonas est aujourd’hui un cabinet de taille moyenne très rentable malgré les prévisions des experts américains qui prédisaient la fin des « classic medium size firm ». Sur un chiffre d’affaires de près de 44 millions de livres, nous avons dégagé un bénéfice avant impôts de 7,5 millions de livres. De plus, nous avons une taille critique qui permet de capitaliser les compétences et les expériences pour nous démarquer des « niche players ».   IHI : pourquoi vous êtes-vous implantés en France et quelles sont aujourd’hui vos ambitions ?
Ch. A-J :
« Notre démarche ne repose pas uniquement sur la transaction, mais sur davantage de compétences à très haute valeur ajoutée pour nos clients. De nombreux clients français sont ou peuvent être intéressés par notre démarche. Nous ciblons deux grands types de clients : les utilisateurs et les investisseurs. Dans le premier cas, si les promoteurs et investisseurs peuvent s’appuyer sur les conseils des cabinets existants, il n’en va pas de même pour les utilisateurs. Nous avons noté une certaine carence des services pour les utilisateurs en France. C’est pourquoi, Drivers Jonas entend se positionner comme le conseil des utilisateurs dans l’optimisation de leur immobilier d’exploitation. Dans le second cas, nous pensons que les investisseurs ont besoin de services plus complets, notamment dans l’expertise avec l’élaboration de business planning. Compte tenu de notre expérience et de nos compétences, nous croyons pouvoir apporter des services à valeur ajoutée. Notre objectif à trois ans est de réaliser 5% du chiffre d’affaires du groupe en France (environ 3 millions d’euros en honoraires) et de constituer une équipe de 20 à 25 collaborateurs. A plus long terme, nous espérons développer une activité d’aménagement du territoire, convaincu que ce secteur actuellement aux mains de sociétés publiques ou para-publiques, va s’ouvrir progressivement aux acteurs privés. »   IHI : Vous avez une expérience dans l’externalisation de patrimoines immobiliers en Grande-Bretagne, notamment pour le compte des pouvoirs publics. Quelles sont vos perspectives en France, à l’heure où le gouvernement envisage de céder ses actifs immobiliers ? Ch. A-J : « Nous avons effectivement travaillé pour le compte de collectivités locales, le gouvernement britannique et des acteurs publics sur la réalisation de leurs actifs, par la vente ou par le développement. Drivers Jonas a acquis ainsi un savoir-faire dans des domaines aussi spécialisés que la valorisation des actifs opérationnels des aéroports, l’aménagement d’installations militaires, la mise en place d’une stratégie immobilière pour des opérateurs publics… Je pense que nous avons les compétences et l’expérience pour assister les clients qui souhaitent réaliser leurs actifs. Notre stratégie n’est pas d’intervenir uniquement dans les transactions purement financières, du type sale & lease back, mais d’apporter une valeur ajoutée aux clients. Reste à convaincre le gouvernement français de travailler avec une société privée anglaise… » Propos recueillis par Gaël Thomas

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