Banques, assureurs et OPCI passent avec succès les « stress tests » du HCSF

Le marché de l’immobilier commercial ne présente pas de risque de nature systémique assure le HCSF (Haut conseil de stabilité financière) à la lecture des résultats des stress tests conduits par les autorités de régulation (ACPR et AMF). Le HCSF avait élaboré trois scénarii de choc immobilier, avec des baisses du prix moyen des bureaux en Ile-de-France de 15%, 30% et même 60%.
 
Dans le secteur bancaire, l’impact des stress tests sur la solvabilité des établissements serait « dans l’ensemble très faible », en cohérence avec la part réduite des expositions à l’immobilier commercial dans leurs bilans. Celle-ci se limite à 2,5% du total de leur bilan à mi-2016 et même à 1,5% si l’on ne tient compte que des expositions françaises (97,4 Mds€). Ainsi, l’impact moyen sur le ratio CET1 d’une baisse des prix de 15% de l’immobilier commercial et de 30% des bureaux franciliens – jugée comme la configuration la plus défavorable pour les banques – serait limité à « 2 à 3 points de base des actifs pondérés en risque », estime le rapport du HCSF.
 
Dans le secteur de l’assurance, seul un établissement ferait défaut, présentant une « légère insuffisance de fonds propres (ratio de 99,3%) », dans l’hypothèse la plus pessimiste d’une baisse de 60% de la valeur des bureaux en Ile-de-France.
 
Enfin, pour les fonds ouverts, le HCSF note que « la capacité des OPCI à servir les demandes de rachat n’est pas remise en cause » dans le scénario d’une baisse des prix combinée à une forte décollecte (de 40 à 50% sur deux mois). Le Haut conseil précise toutefois que « les exigences de liquidité pourraient devenir contraignantes pour certains fonds pendant quelques mois ». Mais, pas de gel en perspective, contrairement à ce qu’il s’était produit pour certains fonds ouverts britanniques au lendemain du vote du Brexit ou de quelques fonds allemands au milieu des années 2000. Cela n’a pas empêché les régulateurs d’appeler à la prudence gestionnaires et distributeurs de SCPI et OPCI.s surprises", explique Jean-Philippe Bertin, fondateur de Somhome.