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8 mars 2022 | 13:00 CET

Parité : oui à une démarche de place

Une nouvelle date s’est invitée depuis quelques années dans notre agenda, celle du 8 mars. Et c’est heureux. Instant de sensibilisation, d’information et surtout d’action, la Journée internationale des droits des femmes a le mérite de mettre presque tout le monde d’accord sur un groupe de valeurs clés, fondatrices de nos sociétés contemporaines : égalité, parité, équité. Égalité des droits – en particulier de salaires à poste égal. Parité de visibilité – en matière de représentation sur les plateaux, devant les micros et sur les estrades. Équité des situations – et c’est sans doute la valeur la plus difficile à cocher – pour atteindre le plus juste, au sens moral du terme.

À l’échelle de nos économies, cette trilogie résonne fort dans les entreprises, surtout les plus grosses et les plus cotées. À raison de mesures, on compare désormais sa performance parité. À force de baromètres, on note sa capacité à féminiser. À coup de quotas, et demain de sanctions, on menace les resquilleurs de l’égalité mathématique femmes/hommes. C’est dommage, parfois dommageable, mais c’est nécessaire quand les lignes ne bougent plus d’elles-mêmes. Quand, en dépit des meilleures volontés, les filles restent excellentes au lycée, mais décrochent par la suite. Quand, malgré les plus pures intentions, les rangs des classes scientifiques se clairsèment de têtes féminines. Quand, nonobstant les déclarations, les postes à responsabilité restent, encore, le pré carré des têtes masculines. Certes, quelques pionnières prennent fort heureusement des positions clés, mais ces figures féminines font figure d’héroïnes, voire d’icônes. Et leur nombre est encore trop insuffisant pour parler à chacune et se révéler réel.

Mipim : la prise de conscience ?

Partout, dans les PME comme dans les scale-up, dans les foncières comme chez les promoteurs, au sein des architectes comme chez les avocats, un lien fort et profond unit ces jeunes et moins jeunes femmes. Ce sentiment, c’est le même partout : une légitime envie de réussir sa vie professionnelle, une volonté de ne sacrifier à rien ni surtout à personne, une timide, mais irrésistible tentation de prendre la parole au sens large du terme, de prendre sa place à table.

Dans l’industrie immobilière, le topic égalité/parité/équité fait des pas de géant. Son histoire est relativement récente puisqu’elle commence en 1997 avec la création du Cercle des femmes de l’immobilier à l’occasion d’une édition du Mipim. Initiative nécessaire et louable, ce cercle de travail, d’amitié et d’entraide a nourri, année après année, la réflexion sur la place des femmes dans une industrie traditionnellement peu diverse. Elle a accouché d’un Cercle complice pour les générations plus jeunes ; elle a fait émerger d’autres mouvements – 17 %, né lui aussi autour d’un Mipim – ou le réseau professionnel Wire. Et puis, il y a trois ans, au détour encore d’un autre Mipim (décidément !), une autre alliance s’est scellée autour de la dynamique Gend’her. La thématique méritait bien une foison de mouvements qui ne doivent pas faire oublier la nécessaire unité. Cette année, le Mipim réunira le 16 mars, de 14 h 30 à 16 h, un événement dédié qui accueillera les parties prenantes de cette grande ambition.

Après la charte de la parité made by CFI – véritable événement du Simi 2021 –, après le 2e baromètre de la parité propulsé par Gend’her, après les soirées d’entraide du 17 %, il est temps, je le crois, de laisser se dégager une démarche de place autour de cette thématique structurante et engageante pour nos métiers. Il est temps de se réunir pour faire progresser ce nouveau triptyque de l’industrie immobilière. Il n’est pas question ici de communication ni encore moins d’image. Il est question de performance, de valeur et de résultats. Chacune et chacun, à nos échelles, sommes convaincus que la diversité crée de la richesse.


Article issu du numéro 183 de Business Immo Global.

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