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3 septembre 2013 | 16:03 CET

La déprime des tours de bureaux

Flops actifs

Le désamour de La Défense est sans doute la plus juste illustration de ce phénomène. Depuis la signature du ministère de l’Ecologie dans la tour Esplanade sur 53 000 m2 fin 2012 sans compter l’annonce d’Allianz de se regrouper sur 35 000 m2 dans la tour Athéna toujours en 2012, pas une seule transaction d’envergure - exception faite de la Tour Blanche - n’a été enregistrée sur le premier quartier d’affaires européen. Pourtant, les produits neufs – qui s’ajoutent au solde de produits très récents dont celui de la tour First, la plus haute de France inaugurée en 2011 - sont là ou le seront bientôt. Un trou d’air… qui ne serait que passager pour certains. « L’option Tour a encore de beaux jours devant elle », nous assure Thierry Juteau, directeur général de Cushman & Wakefield. « Après avoir été porté par la croissance permanente des effectifs des grandes entreprises, La Défense connaît aujourd’hui un essoufflement avec une inversion des stratégies immobilières des grands acteurs de ce marché qui a toujours fonctionné par à-coups. Aujourd’hui, nous sommes clairement dans le creux de la vague. Pour la passer, nous attendons un repositionnement des valeurs locatives sur les actifs de seconde main, préalable à un redémarrage plus global du premier quartier d’affaires européen. Les loyers doivent nécessairement descendre avant de remonter », poursuit-il, persuadé que sur le marché du neuf, des projets de qualité peuvent servir la stratégie immobilière de quelques grands utilisateurs. La Défense n’est pas la seule à souffrir de cette désaffection pour le produit tour. En Ile-de-France, il faut également remonter à 2012 pour dénicher la commercialisation d’un IGH : City Lights, les ex-tours du Pont de Sèvres qui abriteront, sur la moitié de ses 80 000 m2, les équipes de… GE Capital, également co-propriétaire des lieux au travers de GE Capital Real Estate. La seule victoire remportée par les tours sur les campus en 2013 sera finalement la location de 22 000 m2 dans la tour Incity à Lyon par la SNCF. Un lot de consolation pour les adeptes de la tour – Unibail-Rodamco en tête – qui brandissent les arguments vertueux de la centralité et de l’accessibilité quand les campus se cherchent une légitimité environnementale. Peut-être… Mais reste que le modèle vertical a du mal à résister à l’argument économique, plombé par le niveau incompressible des charges d’un IGH - et à la mode des nouveaux environnements de travail, synonymes de lieux partagés. Même la sémantique n’échappe plus à l’évolution des mœurs tertiaires : de plus en plus, le terme tour se voit banni des discours marketing pour laisser la place à celui de « campus vertical » quand celui de campus se pare d’une urbanité. Malin mais pas suffisant pour enrayer l’inexorable déclin de la tour à la française…

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