2011 restera comme l’une des quatre meilleures années de la décennie, sur le marché de l’investissement en immobilier d’entreprise en France. Dans son bilan de l’année, Cushman & Wakefield constate ainsi une progression de 46% des montants investis dans l’Hexagone en 2011 par rapport à 2010, avec 16,1 Mds€ enregistrés, soit un volume supérieur à la moyenne de la décennie (14,75 Mds€). Ce volume a été principalement boosté par le second semestre, qui totalise à lui seul environ 11 Mds€ de montants engagés, « supérieurs de 122 % à ceux des six premiers mois de l’année », souligne Olivier Gérard, président de Cushman & Wakefield.
Pour le conseil, cette belle performance s’explique surtout par l’annonce de la disparition de certains avantages fiscaux, tels que l’article 210 E du CGI, qui a mobilisé les vendeurs d’actifs. Autre moteur : le nombre important d’opérations de grandes tailles, notamment de portefeuilles (18% de l’ensemble des sommes investies), qui ont gonflé les volumes. Sur les 446 transactions de l’année, le conseil en dénombre ainsi 42 supérieures à 100 M€, représentant près de 8 Mds€, soit 50% de l’ensemble des montants investis sur le territoire national.
La concentration du marché reste une réalité en 2011, avec 12,3 Mds€ investis en Ile-de-France, soit 76% des montants engagés en France. Les investissements en bureaux marquent également une très forte progression, avec 12 Mds€ investis, contre 6,7 Mds€ en 2010, soit une hausse de 79%. Les 3,3 Mds€ investis en commerces ne représentent « que » 21% de l’ensemble des montants engagés en France, 2011 étant tout de même la troisième meilleure année de la décennie en termes de volumes investis en commerces. Quant à l’immobilier industriel, il affiche une progression de 17 % sur un an des volumes investis, à près de 820 M€. « Ce volume reste pourtant inférieur de près de moitié à la moyenne des dix dernières années (1,5 Mds€), tandis que la part de ce marché reste modeste (5% des volumes investis en France) », note le conseil.
En 2012, le marché de l’investissement pourrait souffrir de la fin d’avantages fiscaux, comme l’article 210 E, et des « incertitudes persistantes affectant le marché de la gestion de capitaux », indique Cushman & Wakefield, qui table néanmoins sur une activité encore soutenue. « Notamment par le fait que les grands institutionnels n’auront pas d’autres alternatives que d’investir dans l’immobilier, qui reste une valeur refuge devant la volatilité des marchés boursiers, et par le fait que la cession d’actifs distressed et la fermeture programmée de certains fonds pourraient constituer de nouvelles opportunités », souligne Olivier Gérard.
4 janvier 2012 | 11:45 CET
Le volume des investissements explose de 46% en France, selon Cushman & Wakefield
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