Londres a récupéré sa place de cible n°1 des enseignes internationales : le verdict, livré par CBRE dans son étude « How Global is the business of retail ? » n’a surpris personne. « Après un petit trou d’air au début des années 2000, le marché londonien fonctionne à plein régime depuis cinq à six ans », confirme Chris Igwe, en charge du commerce au sein du conseil. Oubliés donc les départs de Sephora, d’Esprit ou de Petit Bateau qui avaient quitté le navire anglais. Terminée l’hésitation d’Uniqlo qui avait stoppé net son expansion londonienne après de premiers retours décevants en termes de rentabilité. Boosté par le moteur touristique (qui contribuerait à hauteur de 11,2 Mds€ aux performances du secteur à Londres), le marché du commerce retrouve de la vigueur et son rang parmi les grandes capitales européennes. Le premier. « Londres sert de point d’entrée pour les enseignes non européennes qui y testent traditionnellement leurs concepts », partage Pierre Raynal, directeur du département commerce chez Cushman & Wakefield. Ce sera le cas en 2012 pour le premier grand magasin européen de Victoria’s Secret sur Bond Street, très attendu. L’enseigne américaine a été précédée, en 2011, par Forever 21 sur Oxford Street ou Bosideng pour ne citer qu’elles. Aujourd’hui, « les marques les plus actives sur le marché londonien sont H&M, Zara, Sandro, The Kooples, Forever 21 et LVMH », met en avant Anthony Selwynn, responsable du commerce londonien chez Savills. Quant aux enseignes européennes, « à long terme, elles devraient se développer à Londres, en particulier des enseignes françaises, allemandes, et italiennes. Nous avons déjà vu des enseignes comme The Kooples et Isabel Marant s’établir dans la capitale britannique et nous croyons que d’autres marques européennes vont suivre », poursuit-il. « A la différence de Paris, il existe, à Londres, une forte densité d’enseignes nationales et internationales, une profondeur de l’offre commerciale inégalée », insiste Chris Igwe. Revers de cette médaille : les enseignes ne jurent que par la capitale britannique. « Le marché des commerces britanniques fonctionne réellement à deux vitesses : Londres et le reste du pays, même si certaines villes comme Manchester ou Glasgow ont pris leur place dans le paysage », nuance Chris Igwe. A Londres, une poignée de spots à la réputation mondiale fait encore la loi. « Bond Street, Oxford Street et Regent Street représentent les artères principales pour le commerce et sont caractérisées par d’importants flux de chalandise et l’implantation de grands flagships », souligne Anthony Selwynn. Ces grandes artères se disputent la faveur des enseignes avec des quartiers tels que Carnaby, Covent Garden, Knightsbridge, Sloane Street/Kings. Des morceaux de ville détenus par les foncières Shaftsbury, Capco, Chelsfield et Cadogan. Le succès des grands magasins, conçus comme des department stores, participe à la variété des formats commerciaux. « Les Selfridges, Harvey Nichols, Harrod’s et autres permettent également aux enseignes de tester le marché londonien avec des corners », ajoute Chris Igwe.
14 juin 2012 | 10:56 CET
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